Mais que font les Choux Lents ?
Le temps passe, les jours, les semaines puis les mois défilent et cela fait déjà depuis le mois d’octobre que nous ne vous avons pas donné de nos nouvelles !
Ce n’est pas faute d’en avoir, ni de le vouloir, mais les Choux Lents n’ont peut-être encore jamais autant été dans la course… après le temps !
Mais que faisons-nous donc ? Maintenant que notre montage juridique est bouclé, que notre chasse aux financements est close (gloups… enfin presque…), maintenant que notre projet est devenu concret, que 3 familles vivent désormais dans nos murs à St Germain ?
Eh bien, justement, c’est que, maintenant que les réaménagements de la maison sont terminés (ou presque là aussi), après l’aménagement de deux chambres d’amis, l’accueil d’une nouvelle Chou, l’aménagement du deuxième appartement, un déménagement à la cloche de bois , nous nous sommes attaqués à la grange !
A l’attaque !
Rassurez-vous, nous restons pacifistes, nous restons non-violents, peut-être même plus encore depuis notre formation commune à la CNV (Communication Non Violente) en octobre dernier. Si nous nous attaquons à la grange, c’est à coups de marteaux-piqueurs, de meuleuses, de perforateurs et autres armes tranchantes ou contondantes !
L’ouverture fait partie de la Recette des Choux Lents (comprendre “notre charte”) mais là, on a fait dans LES ouvertures.
Après mur-réflexion (en fait non, pas si mur que ça), nous avons décidé de nous occuper nous-même des créations d’ouvertures dans les murs en pisé de la grange.
Pas totalement inconscients non plus, nous avons fait appel à Formaterre , une association de formation à l’auto-construction pour notre première grande ouverture (1m72*2m50) au mois de février.
De là à dire que nous étions sur un nuage… de poussière…
Filles et garçons ont allègrement manier le perforateur même s’il nous faut reconnaitre que les questions de genre traversent aussi les Choux Lents où la répartition reste tout de même plutôt genrée entre les deux côtés de la cour (la grange à l’Ouest et… la cuisine à l’Est).
Le pisé s’accumule
Notre cerisier n’a pas encore donné ses fruits, heureusement, il est inaccessible !
Mais le “Vaulx-en-velin des Monts d’or” est très accueillant et nos échelles servent aussi à grimper aux cerisiers de nos voisins d’où clafoutis à tous les goûters, confitures et bocaux dans toute la cave !
D’accord, quand vous faites une dizaine d’ouvertures dans un mur de 40 à 50 cm de pisé, il vous faut de bons goûters, mais ça vous fait surtout beaucoup de pisé en vrac. Bien sûr, vous pouvez le tamisé (encore de la poussière) pour de futurs enduits mais il vous en restera encore et toujours
Et ça continue encore et encore, c’est que le début d’accord, d’accord…
Alors on en donne, on en offre, on en entrepose sous notre cerisier (10 big bag, si vous en voulez un peu, avant qu’il ne donne ses fruits, n’hésitez pas !) et on lui trouve d’autres usages…
De la poutre à la paille
Pour chacune des 4 ouvertures ouest de la grange, il nous a fallu 3 linteaux en chêne de 150cmx180cmx2400cm et au moins 6 bras pour les porter !
Alors, pour changer des poutres et réutiliser une partie de notre pisé, on se lance aussi dans des murs terre-paille-sable ou TPS, toujours avec les précieux conseils de Thierry Baruch de Formaterre.
Et l’on passe ainsi allègrement du perforateur au malaxeur (Mesdames, pensez à un gros moulin à purée) pour obtenir un mélange juste assez liquide et gluant pour en faire de jolies boules d’enduit que nous projetons tels des enfants sur le vieux mur de briques que nous avons ainsi doubler, isolation phonique oblige.
JPO d’octobre, JPO de mai
Et puis, comme on aime partager, nous participons aux Journées Portes Ouvertes de l’habitat groupé mais aussi à celles de l’habitat participatif !
après tout, notre projet est aussi groupé que participatif et nous ne sommes de toute façon pas vraiment pour les guerres de clochers !
Une belle occasion pour rencontrer des voisins aussi bien que des visiteurs venus de bien plus loin, pour accueillir une chorale de passage à St Germain et qui sait, peut-être aussi une opportunité pour rencontrer le dernier foyer qui viendra partager notre aventure…
Assemblée générale
Ce n’est pas vraiment un cri de ralliement, juste une formalité, mais un événement aussi annuel qu’incontournable dans la vie d’une association.
Celle de 2013 s’est tenu fin mai et, cette année encore, nous nous sommes demandés : invitons-nous nos Sympathichoux ?
Mais on ne l’a pas fait, peur de vous importuner, voire de vous ennuyer, que vous imaginiez que c’est à votre cotisation que nous pensions (elle qui est de toute façon à prix libre).
Profitons donc de cette feuille de chou pour vous sonder : l’année prochaine, qu’est ce qu’on fait ?
Et pour ceux qui regretteraient vraiment de l’avoir manquée, ici son compte-rendu vous trouverez !
Et toujours des chantiers
Notre été sera cette année encore chaud côté chantier avec, en prévisions, les ouvertures suite et fin, des dalles, des murs chauffants, des enduits, de la menuiserie… mais aussi, nécessité peut-être pour tenir sur la longueur, des barbecues, des concerts… et des clafoutis !
Les Brocolis* sont, comme le reste de l’année, bienvenus tout l’été et peuvent, s’ils souhaitent fleurir en bouquet, nous rejoindre autour de deux temps fort, un premier chantier participatif du 5 au 13 juillet et un second, du 9 au 22 août durant lequel nous aurons le plaisir d’accueillir six volontaires du Service Civil International.
Le chantier de juillet s’ouvrira avec un concert le samedi 5 au soir des Bidules et s’achèvera avec une formation sur les seuils de portes et appuis de fenêtres (ciment prompt, terre crue, briques pleines…)
Si cela vous tente, rien de plus simple, un petit mail à choux.lents@potager.org, avec vos dates et besoins de couchage…
Même adresse si vous avez besoin de plus d’informations (programme, contenu, menus…)
A bientôt
Les Choux Lents
* Brocolis : Sympathichoux bricoleurs